Donald Trump assure que plusieurs pays arabes veulent normaliser leurs relations avec Israël

Selon le président américain, plusieurs pays arabes souhaiteraient rejoindre les accords d’Abraham et normaliser leurs relations avec Israël. Donald Trump n’a toutefois pas nommé explicitement les pays concernés.

Lundi 24 mars 2025, Donald Trump, président des États-Unis, a tenu des déclarations retentissantes lors d’une réunion de son cabinet, affirmant que «de plus en plus de pays veulent rejoindre les accords d’Abraham» pour normaliser leurs relations avec Israël.

Ces propos, relayés par divers médias et sur les réseaux sociaux, marquent une nouvelle étape dans la politique étrangère ambitieuse de Trump, qui semble décidé à capitaliser sur l’un des succès diplomatiques majeurs de son premier mandat.

Trump pacificateur du Moyen-Orient ?

Initiés en 2020 sous la houlette de Donald Trump, les accords d’Abraham ont permis la normalisation des relations entre Israël et plusieurs pays arabes : les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Soudan et le Maroc. Ces traités, salués comme une rupture historique, ont redessiné les alliances régionales en marginalisant temporairement la question palestinienne, au grand dam de l’Autorité palestinienne qui y voyait une «trahison».

Pour Trump, ces accords restent une fierté, un symbole de sa capacité à remodeler le Moyen-Orient sans concessions territoriales majeures de la part d’Israël. Lors de sa déclaration du 24 mars, il a insisté : «Vous allez voir de plus en plus de pays adhérer», laissant entendre que des négociations sont en cours.

Si Trump n’a pas nommé explicitement les nations concernées, les spéculations vont bon train. L’Arabie saoudite, souvent évoquée comme le « grand prix » diplomatique, revient fréquemment dans les analyses. Avant les attaques du Hamas le 7 octobre 2023, les discussions entre Riyad et Tel-Aviv semblaient prometteuses. Cependant, la guerre à Gaza et la fermeté saoudienne – qui conditionne toute normalisation à la reconnaissance d’un État palestinien – ont freiné ce processus.

D’autres pays, comme Oman ou le Qatar, pourraient aussi être candidats, bien que leur position reste prudente face à l’opinion publique arabe, largement hostile à Israël depuis l’escalade du conflit palestinien.

Trump a également revendiqué une stabilité régionale sous son premier mandat, déclarant : «Il n’y avait aucun problème au Moyen-Orient à mon époque». Cette affirmation, bien que contestable, reflète sa volonté de se poser en «pacificateur». Le Moyen-Orient de 2025 est loin d’être apaisé.