Pas quatre, mais huit années supplémentaires pour Donald Trump en tant que président des Etats-Unis. De nombreux partisans du président américain et le président lui-même ne cessent de faire des allusions à ce scénario, bien que la Constitution américaine, en l’état actuel, n’autorise pas de troisième mandat.
La technique du plébiscite
Récemment encore, Donald Trump s’est une nouvelle fois exprimé, devant les journalistes, à propos des spéculations concernant un éventuel troisième mandat à la Maison Blanche :
« Les gens me demandent de candidater, il y a toute une histoire autour de cette troisième candidature. Je ne sais pas. Je ne me suis jamais penché sur la question … je veux faire un travail fantastique. »
Affirmant qu’il est encore bien trop tôt pour y penser, Donald Trump préfère dire qu’il ignore comment un troisième mandat pourrait devenir une réalité.
La Constitution n’autorise que deux mandats
La Constitution américaine est claire : personne ne peut être élue plus de deux fois à la tête du pays, en vertu du 22ème amendement, ratifié en 1951.
Sauf que… depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, les membres de son parti – le parti républicain – semblent accorder une attention particulière aux éventuelles failles des textes qui régissent le fonctionnement politique du pays pour ouvrir la porte à un troisième mandat.
Ainsi dès le mois de janvier, un amendement à la Constitution américaine a été présenté à la Chambre des représentants. Cet essai s’est soldé par un échec puisque les Républicains ne peuvent pas modifier la loi sans le soutien démocrate – et le soutien n’était évidemment pas au rendez-vous.
Le deuxième homme
Une deuxième idée pour garder Donald Trump à la Maison Blanche lors des prochaines élections, en 2028, c’est de changer de candidat.
Si Donald Trump dans un premier temps, renonçait à ses fonctions, alors son vice-président -actuellement JD Vance – reprendrait automatiquement son poste, comme le stipule la Constitution. Mais si le nouveau président choisissait l’ancien comme vice-président, il pourrait ensuite démissionner, laissant alors la voie libre à Donald Trump qui reprendrait donc son poste à la Maison Blanche !
De la politique fiction ? Rien n’est moins sûr !
Pourtant ce plan-ci, aussi, pourrait ne pas fonctionner…. En fait, Donald Trump ne peut pas être élu pour un troisième mandat de chef d’Etat ou de vice-président. C’est ce que prévoit en tout cas la Constitution.
Et puis reste la question de l’âge : si troisième mandat il y avait, Donald Trump le débuterait à 82 ans soit l’âge actuel de son prédécesseur, Joe Biden, que Donald Trump a tant critiqué… pour son âge notamment.
Source : DW