L’hôpital Al-Ahli, le dernier hôpital fonctionnel depuis des mois dans le nord de Gaza a été touché par des frappes aériennes israéliennes dans la nuit. Il est désormais un amas de ruines et hors service à son tour. La Défense civile palestinienne et le Hamas dénoncent cette attaque. L’armée israélienne a déclaré à l’Agence France presse qu’elle examinait ces informations.
Des scènes de chaos, voilà ce qu’on pouvait voir dans la nuit de Gaza autour de l’hôpital Al-Ahli. Les vidéos tournées par le journaliste palestinien Anas Al-Sharif d’Al Jazeera, avant les frappes, sont saisissantes.
À la suite de l’avertissement à quitter la zone en pleine nuit émis par l’armée israélienne, les patients et proches des malades se sont déversés dans les rues avec leurs lits d’hôpital, les bouteilles d’oxygène parfois. On parle de personnes amputées, des personnes brûlées, de blessés à hauts risques.
Selon le médecin américain Razan Al Nahhas qui vient de passer cinquante jours à Gaza, trois patients au moins seraient morts lors de leur évacuation, dont une enfant sous oxygène.
La réception et le département des Urgences d’Al-Ahli seraient détruits par l’incendie causé par une double frappe aperçue par plusieurs témoins de la ville de Gaza. Endommagés aussi le labo, la pharmacie et le stock d’oxygène pour les soins intensifs.
Les médecins et soignants d’Al-Ahly avait l’habitude de travailler dans les pires conditions, mais désormais, c’est le dernier hôpital fonctionnel de la zone qui s’effondre.
Certains patients ont été évacués vers un hôpital plus petit, moins équipé, et lui-même partiellement détruit : celui d’Al-Shifa à environ 3 km de là, sans garanties d’y arriver sains et saufs vu les conditions de transport.
On ne connaît pas encore le bilan de ces frappes dénoncées par la Défense civile palestinienne. Le Hamas accuse une nouvelle fois Israël de crime de guerre. Al-Ahly est le 35ᵉ hôpital bombardé depuis octobre 2023. Il avait été la cible au tout début de la guerre mi-octobre 2023 d’une frappe qui avait fait des centaines de morts, rappelle l’AFP
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