La Défense civile de Gaza a indiqué ce mercredi qu’au moins 22 personnes parmi lesquelles des femmes et des enfants avaient été tuées dans une frappe israélienne au cours de la nuit dans le nord du territoire palestinien de la bande de Gaza. L’Assemblée générale de l’ONU, de son côté, doit se prononcer sur un projet de résolution réclamant un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel à Gaza, un appel symbolique après le veto américain à un texte similaire.
Cette frappe a complètement détruit la maison de trois étages « appartenant à la famille Abou al-Tarabich, près de l’hôpital Kamal Adwan dans le nord de Gaza », a déclaré le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal. Là habitaient plus de 50 personnes dont beaucoup se trouvaient encore sous les décombres, a-t-il ajouté. Contactée par l’AFP, l’armée israélienne n’a pas répondu dans l’immédiat.
Depuis plusieurs semaines, l’armée israélienne est engagée dans une opération dans le nord de la bande de Gaza, qui vise selon elle à empêcher le regroupement des militants du mouvement islamiste palestinien Hamas. Dans un autre bombardement dans le centre de la bande de Gaza mercredi matin, au moins sept personnes ont été tuées, selon Mahmoud Bassal. De son côté, l’armée israélienne a indiqué que deux projectiles avaient été tirés mercredi depuis le centre de Gaza vers Israël et interceptés par l’armée de l’air. Deux autres projectiles sont tombés dans une zone non habitée, selon l’armée.
Un nouveau bilan de 44 805 morts
De son côté, le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza a annoncé mercredi un nouveau bilan de 44 805 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a plus d’un an. Au moins 19 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 106 257 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023.
L’Assemblée générale de l’ONU doit se prononcer dans la journée sur un projet de résolution pour un cessez-le-feu à Gaza. Mardi, la coordinatrice humanitaire des Nations unies pour ce territoire, Sigrid Kaag, a fait part du sentiment d’abandon des Palestiniens aux membres du Conseil de sécurité. Elle rappelle les « conditions inhumaines » de vie sur place et appelle la communauté internationale à plus de volonté politique pour un cessez-le-feu.
« D’une part, je suis toujours profondément touchée et frappée par la dignité individuelle, mais les Palestiniens se sentent aussi abandonnés par nous tous. Et ça, je l’ai dit au Conseil de sécurité. Et la question qu’ils nous posent, c’est «où est la communauté internationale ? Quand y aura-t-il un cessez-le-feu ? »