L’armée israélienne restera déployée dans les « zones de sécurité » qu’elle a créées par la force ces dernières semaines dans la bande de Gaza, même en cas d’accord sur une cessation définitive des hostilités, a déclaré mercredi 16 avril le ministre de la Défense, Israël Katz.
Après avoir brièvement laissé entendre qu’Israël pourrait autoriser la fourniture d’aide humanitaire à l’enclave palestinienne – déclaration qui a suscité un véritable tollé au sein de l’extrême droite –, le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, a fait machine arrière. Il a expliqué que le blocage total de l’aide humanitaire en vigueur depuis le début du mois de mars était l’un des principaux outils utilisés pour faire pression sur le Hamas.
Sur son compte X, il a renchéri et souligné que, contrairement à ce qui a eu lieu dans le passé, l’armée israélienne ne quittera pas les zones qui ont été dégagées et saisies depuis la reprise des combats. Elles serviront, dit-il, de zones tampons entre l’ennemi et les communautés israéliennes, et cela, dans toutes les situations, temporaires ou permanentes. Une décision qui est valable pour Gaza, mais aussi, selon Israël Katz, pour la Syrie et le Liban.
500 000 déplacés
L’armée israélienne a annoncé, mercredi 16 avril, avoir transformé environ 30% de la bande de Gaza en « périmètre de sécurité », une zone-tampon où la population palestinienne ne peut pas vivre. Dans un communiqué, l’armée dit aussi avoir attaqué environ 1 200 « cibles terroristes » par voie aérienne et procédé à plus de 100 « éliminations ciblées » depuis la reprise de son offensive dans le territoire palestinien le 18 mars, après une trêve de deux mois.
Environ 500 000 Palestiniens ont été déplacés dans la bande de Gaza depuis la fin du cessez-le-feu et la reprise des opérations militaires israéliennes, a fait savoir mercredi une porte-parole du secrétaire général de l’ONU. « Nos partenaires humanitaires estiment que, depuis le 18 mars, environ un demi-million de personnes ont été déplacées pour la première fois ou une nouvelle fois », a déclaré Stéphanie Tremblay, alors que près de la totalité des plus de deux millions d’habitants de ce territoire palestinien avaient déjà été déplacés avant le cessez-le-feu.