Les systèmes de défense aérienne syrienne ont réussi à intercepter des missiles israéliens, a annoncé l’agence Sana, précisant qu’Israël avait conduit l’attaque depuis le Golan occupé.
Dans une déclaration à l’agence SANA, une source militaire a indiqué qu’à 00h30 de jeudi, le 5-3-2020, les systèmes de surveillance aux systèmes de défense antiaériens syriens avaient observé des avions de combat israéliens venant du nord de la Palestine occupée et qui étaient en direction vers Saida et avaient lancé des missiles depuis l’espace aèrien libanais en direction de la région centrale.
«Notre défense aérienne a fait face à une attaque de missiles israéliens dans le Sud-Ouest de la province de Quneitra», dans le Sud de la Syrie, ainsi que dans le Centre du pays, a indiqué Sana dans un communiqué.
«À 00H30 jeudi (22H30 GMT mercredi), notre défense aérienne a observé des mouvements d’avions de guerre israéliens (…) plusieurs missiles ont été tirés dans le Centre de la région. Les missiles hostiles ont été immédiatement contrés avec succès, aucun d’entre eux n’a pu atteindre sa cible», selon le communiqué.
La province de Quneitra est limitrophe du plateau du Golan, dont la majeure partie est occupée depuis juin 1967 et annexée par Israël en 2019.
Plateau du Golan
Trois militaires syriens ont été blessés dans une récente attaque d’hélicoptères israéliens contre la ville syrienne de Quneitra le 27 février, a indiqué l’agence Sana.
Israël attaque plutôt rarement les positions des Syriens au Golan. Des frappes aériennes ont récemment visé Damas et ses environs.
Israël occupe depuis 1967 quelque 1.200 km2 du plateau du Golan qui appartenait à la Syrie depuis 1944. Israël a annexé ce territoire lors de la guerre des Six Jours. En 1981, le parlement israélien a adopté la Loi sur les hauteurs du Golan, proclamant unilatéralement la souveraineté de l’État hébreu sur ce territoire. Le Conseil de sécurité de l’Onu a qualifié cette annexion d’illégale par sa résolution 497 adoptée le 17 décembre 1981. Environ 510 km2 du plateau du Golan restent sous le contrôle du gouvernement syrien.