Le 7 octobre 2023, 251 personnes ont été enlevées, 58 sont toujours otages à Gaza dont 34 ont été déclarées mortes, selon l’armée israélienne.Ce jour-là, environ 3 400 personnes participaient au festival de musique techno qui se déroulait à Réïm, à moins de 5 km de la frontière avec la bande de Gaza.
L’armée israélienne a rendu public un rapport sur le massacre du festival Nova du 7 octobre 2023, au cours duquel 378 personnes ont été tuées et 44 enlevées par des combattants du Hamas. Dans la précipitation, des hélicoptères de Tsahal avaient également tiré sur la foule.
Jeudi 3 avril , l’armée israélienne a rendu public un rapport détaillé sur le massacre du festival Nova, survenu le 7 octobre 2023 près de la frontière avec Gaza. Ce document, fruit d’une enquête interne de 18 mois, dresse un bilan tragique et met en lumière les failles sécuritaires ayant conduit à la pire attaque de l’histoire d’Israël.
Lors de cette rave en plein air dans le désert du Néguev, près du kibboutz Re’im, 378 personnes ont été tuées et 44 enlevées par des commandos du Hamas, selon les chiffres officiels dévoilés. Le festival Supernova Sukkot Gathering, qui réunissait environ 4 000 jeunes pour célébrer la fête juive de Souccot, a basculé dans l’horreur à 6h30, quand des roquettes ont illuminé le ciel, suivies d’une infiltration massive.
Des hélicoptères israéliens tirent sur la foule
Le rapport confirme que les assaillants, principalement des membres du bataillon Nuseirat du Hamas, n’avaient pas planifié à l’avance d’attaquer le festival. Leur cible initiale était Netivot, mais, repérant la foule depuis des drones et des parapentes, ils ont détourné leur assaut vers Re’im.
Armés de fusils d’assaut, de grenades et de RPG, ils ont tiré sur les festivaliers, pris des otages et semé la panique. L’enquête pointe des défaillances criantes. Malgré des alertes la veille sur une activité suspecte à Gaza, le commandement sud a validé l’événement.
Le chef de la police locale, dépassé, a ordonné une dispersion quatre minutes après les premiers tirs, mais les forces sur place – une poignée de policiers et un char – ont été submergées. L’arrivée massive de soldats n’a eu lieu qu’à 15 heures, trop tard pour enrayer le carnage.
Le rapport évoque aussi un hélicoptère israélien ayant tiré sur des assaillants, touchant accidentellement des civils, sans préciser l’ampleur de ces pertes. En Israël, ce bilan ravive la colère des familles des victimes, qui ont hué les officiers lors de sa présentation à Tel-Aviv le 2 avril. Netanyahou, sous pression, reste muet sur une commission d’enquête nationale, tandis que la guerre à Gaza continue d’alimenter les tensions.
34 otages déclarés morts
Selon des proches de victimes, des représentants de l’armée ont demandé pardon et reconnu l’échec de l’institution, lors de la présentation du rapport aux familles des victimes et aux survivants. Un de ces proches, qui a demandé à garder l’anonymat, a affirmé à l’AFP n’avoir « rien appris ». « On savait déjà qu’ils avaient échoué », a-t-il dit. Le bilan définitif de ce massacre est de 378 morts dont 344 civils.
Riposte israélinne
L’attaque sans précédent du Hamas a entraîné la mort de 1 218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles israéliennes. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, dont 44 juste sur le site du festival, 58 sont toujours otages à Gaza dont 34 ont été déclarées mortes, selon l’armée israélienne.
En riposte, Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une campagne de représailles militaires ayant fait au moins 50 523 morts, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU.