Le Hamas s’engage à coopérer aux efforts visant à instaurer un cessez-le-feu à Gaza

Le mouvement de résistance islamique palestinien déclare être favorable aux efforts visant à mettre fin à l’attaque israélienne, au retrait des troupes et au retour des personnes déplacées dans leurs régions

Le mouvement de résistance islamique palestinien Hamas a déclaré, ce mercredi, qu’il s’engageait à participer à tout effort de cessez-le-feu qui garantirait la fin de l’attaque israélienne, le retrait des troupes et le retour des civils déplacés dans leurs foyers.

Un accord de cessez-le-feu est entré en vigueur entre le Liban et Israël tôt mercredi, mettant fin à plus de 14 mois de combats entre l’armée israélienne et le groupe Hezbollah.

« Nous sommes déterminés à mettre fin à l’agression (israélienne) contre notre peuple dans le cadre national convenu pour arrêter les attaques contre Gaza, ce qui inclut un cessez-le-feu, le retrait des forces d’occupation, le retour des personnes déplacées et la conclusion d’un accord véritable et exhaustif sur l’échange de prisonniers », a déclaré le Hamas dans un communiqué.

Il a qualifié l’acceptation par Israël d’un accord de cessez-le-feu avec le Liban, sans que ses conditions soient satisfaites, de « jalon important dans la destruction des illusions de Netanyahu (le Premier ministre israélien) sur la possibilité de redessiner la carte du Moyen-Orient par la force, ainsi que de ses illusions sur la possibilité de vaincre les forces de la résistance ou de les désarmer ».

Le Hamas a salué le rôle central du Hezbollah « dans le soutien à Gaza et à la résistance palestinienne, ainsi que les grands sacrifices consentis par le Hezbollah et ses dirigeants ».

Dans un discours enregistré, diffusé mardi, Netanyahu a motivé l’accord de cessez-le-feu avec le Liban, affirmant qu’il visait à « séparer les fronts et à isoler le Hamas ».

Le Hamas a appelé les pays arabes et islamiques à « exercer une pression sérieuse et forte sur Washington et Israël pour qu’ils cessent leur agression brutale contre le peuple palestinien et mettent fin au génocide en cours dans la Bande de Gaza ».

Les efforts de médiation menés par les États-Unis, l’Égypte et le Qatar n’ont jusqu’à présent pas abouti à un cessez-le-feu dans la Bande de Gaza et à un accord d’échange de prisonniers, mais Washington maintient que l’assassinat par Israël du chef du Hamas, Yahya Sinwar, le 16 octobre, pourrait déboucher sur une percée dans les pourparlers.

Le Hamas, quant à lui, affirme que le conflit ne prendra fin que lorsqu’Israël mettra fin à sa campagne militaire dans l’enclave assiégée, campagne qui a tué près de 44 300 palestiniens depuis le mois d’octobre 2023.

Jeudi dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d’arrêt à l’encontre de Benyamin Netanyahu et de son ancien ministre de la défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis dans la Bande de Gaza.

Israël est également poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour Internationale de Justice (CIJ), en raison de la guerre meurtrière qu’il mène contre la Bande de Gaza.