Les Etats-Unis et le Maroc ont noué depuis plusieurs années des partenariats militaires et sécuritaires. Le Maroc a récemment acheté des missiles guidés longue portée ATACMS pour un montant de 227 millions de dollars. De surcroît, les deux pays organisent depuis 20 ans des manœuvres militaires conjointes.
«Le Maroc est le plus vieil ami des Etats-Unis et c’est une amitié que nous chérissons», a déclaré le 29 juillet Puneet Talwar, ambassadeur des Etats-Unis au Maroc. En effet, le royaume chérifien est le premier Etat au monde à avoir reconnu l’indépendance des Etats-Unis le 20 décembre 1777.
Plus récemment et prosaïquement, en juillet, les Etats-Unis ont approuvé la vente au Maroc de missiles guidés longue portée ATACMS, qui seront intégrés au système de lancement HIMARS, pour un montant de 227 millions de dollars. De surcroît, Washington a autorisé la production de systèmes de guerre électronique Fiber Shield pour les avions de combat F-16 de l’aviation marocaine.
Du 20 au 31 mai dernier était organisée la vingtième édition d’«African Lion», avec les Etats-Unis. Environ 7 000 soldats ont participé à cet évènement, en provenance d’une vingtaine de pays. A cette occasion, le général de division Mohammed Benlouali, chef d’Etat-major a indiqué que ce partenariat consacrait «vingt ans de coopération fructueuse et d’engagement permanent en faveur des valeurs de paix et de sécurité», tout en saluant la coopération sécuritaire et militaire entre Rabat et Washington. La vingtième édition a eu lieu notamment dans les villes de Benguérir, Agadir, Tan-Tan, Akka et Tifnit.
Des exercices militaires conjoints depuis 20 ans
Les participants se sont notamment entraînés à la guerre électronique pour «renforcer l’interopérabilité des alliés dans la lutte contre les menaces électromagnétiques tout en permettant des attaques soutenues contre les systèmes d’information adverses», nous apprenait en mai dernier The Defense Post.
Autre preuve du partenariat militaro-sécuritaire entre Rabat et Washinton, la visite en février du général des Marines Michael Langley, chef de l’AFRICOM, le commandement militaire américain pour l’Afrique. En effet, il a rencontré notamment le chef du gouvernement chargé de l’Administration de la défense nationale, Abdellatif Loudiyi.
Les relations bilatérales se sont d’autant plus renforcées lorsque Donald Trump avait reconnu la marocanité du Sahara occidental en décembre 2020. A la suite de cette reconnaissance, le royaume chérifien rejoignait les Accords d’Abraham en normalisant ses relations avec l’Etat d’Israël. L’Etat hébreu avait en contrepartie également reconnu la région contestée comme étant partie intégrante de la souveraineté marocaine.