Liban : Le chef militaire du Hezbollah était dans l’immeuble visé par la frappe israélienne

Le sort du commandant Fouad Chokr reste inconnu après la frappe israélienne sur un bâtiment près de Beyrouth où il se trouvait. Trois civils ont été tués.

Le Hezbollah libanais a confirmé mercredi matin que son chef militaire Fouad Chokr se trouvait dans l’immeuble visé par une frappe israélienne la veille au soir près de Beyrouth mais indiqué ne pas connaître son sort jusqu’à présent.

L’armée israélienne a annoncé mardi soir que ses chasseurs avaient «éliminé» le commandant de la puissante formation pro iranienne qu’elle tient pour responsable de la mort d’enfants sur le plateau syrien du Golan annexé mais qui dément en être à l’origine.

Dans un communiqué, le Hezbollah a affirmé que «le grand commandant Fouad Chokr se trouvait dans l’immeuble» visé par la frappe dans la banlieue sud de Beyrouth, bastion du mouvement islamiste libanais.

«Les équipes de la défense civile œuvrent à déblayer les décombres mais nous attendons toujours les résultats de cette opération concernant le sort du grand commandant et d’autres citoyens» qui se trouvaient dans l’immeuble, a ajouté le texte.

Le ministère libanais de la Santé a annoncé que trois civils, une femme et deux enfants, avaient été tués dans la frappe, selon un bilan non définitif.

Selon l’armée israélienne, Chokr est «le plus haut responsable militaire» du Hezbollah et «le bras droit de Hassan Nasrallah», le chef du mouvement.

Le Hezbollah est accusé par Israël et les États-Unis d’être à l’origine du tir meurtrier samedi sur la ville de Majdal Shams, située dans la partie du plateau syrien du Golan annexée par l’État israélien, qui a tué 12 jeunes âgés de dix à 16 ans alors qu’ils jouaient sur un stade de football.

Le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, avait promis lundi une «réponse sévère» à l’attaque. Les craintes d’une extension au Liban de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas palestinien et d’un conflit généralisé dans la région sont de plus en plus vives, d’autant plus que le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh a été tué mercredi dans une frappe à Téhéran.