L’ONU tire la sonnette d’alarme sur les agressions israéliennes sur les sites religieux et culturels au Liban

Le Bureau des droits de l’Homme des Nations Unies a exprimé ce vendredi son inquiétude concernant les graves conséquences civiles des opérations militaires israéliennes au Liban, en particulier les dommages causés aux sites religieux et culturels.

Selon lui, depuis octobre dernier, Israël a détruit ou fortement endommagé au moins dix mosquées et églises. Il a souligné qu’en vertu du droit international, les attaques contre les sites religieux sont interdites.

Se déclarant également préoccupée par les frappes effectuées près du complexe de temples anciens de Baalbek, inscrit sur la liste de l’UNESCO, l’ONU a fait remarquer que le droit humanitaire international imposait la protection des sites civils, sauf lorsqu’une utilisation militaire est confirmée. Même dans ce cas, les attaques doivent être proportionnées et exécutées avec prudence.

Jeanine Hennis-Plasschaert, coordinatrice spéciale des Nations Unies pour le Liban, a également mis en garde sur les réseaux sociaux contre les risques pesant sur les sites patrimoniaux à Tyr et Baalbek, qui abritent des ruines romaines classées par l’UNESCO. « Le patrimoine culturel du Liban ne doit pas devenir une nouvelle victime de ce conflit dévastateur », a-t-elle déclaré.

Les hostilités entre Israël et le Hezbollah se sont intensifiées vendredi, les frappes aériennes israéliennes visant le sud de Beyrouth et reprenant à la mi-journée leurs assauts sur les régions orientales de Baalbek. De violents affrontements entre le Hezbollah et l’armée israélienne ont également éclaté près de Khiam, où aux bombardements israéliens ont répondu des tirs de représailles du Hezbollah contre des positions militaires israéliennes. Le groupe chiite a dit avoir mené 63 opérations en trois jours, visant des sites aussi éloignés que Tel-Aviv.

Le conflit entre Israël et le Hezbollah, qui s’inscrit dans le cadre plus large de la guerre entre Israël et le Hamas, centrée sur la bande de Gaza, s’est intensifié depuis le 23 septembre avec des échanges de tirs continus le long de la frontière israélo-libanaise. F