L’OSDH s’inquiète des exactions du nouveau régime syrien contre des opposants emprisonnés

Au moins dix personnes sont mortes en détention dans les prisons des nouvelles autorités syriennes dans la province de Homs, entre le 28 janvier et le 1er février, rapporte samedi l’Observatoire syrien des droits de l’homme. Des milliers de partisans présumés de l’ancien régime ont été arrêtés dans cette province du centre de la Syrie, ajoute l’ONG basée au Royaume-Uni.

L’Observatoire syrien des droits de l’homme, OSDH, rapporte la mort sous la torture de plusieurs détenus arrêtés ces dernières semaines par les services de sécurité des nouvelles autorités en Syrie.

L’ONG indique samedi qu’un homme de 23 ans, Louay Tayyara, a été retrouvé mort 24 heures après son arrestation dans la ville de Homs. Il aurait été mortellement frappé à la tête. Le jeune homme a été arrêté, car sa mère appartenait au parti Baas au pouvoir en Syrie pendant 60 ans et aujourd’hui dissous.

Exactions et exécutions extra-judiciaires

L’OSDH a publié les noms de plusieurs autres personnes mortes sous la torture ces quatre derniers jours dans cette province centrale où les rafles contre des partisans présumés de l’ancien régime donnent lieu à des exactions et des exécutions extra-judiciaires.

Le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane évoque une situation « chaotique » à Homs. Il a exhorté le président de la transition en Syrie, Ahmed al-Charaa, d’ordonner la libération « de milliers de détenus qui n’ont pas du sang sur les mains, dont des officiers et des soldats de l’ancienne armée qui effectuaient leur service militaire obligatoire ».

Parmi les détenus figurent d’anciens militaires arrêtés après avoir remis leurs armes et régularisé leur situation, comme l’exigent les nouvelles autorités syriennes.