Par solidarité avec tous ces docteurs qui ne s’en sortent pas…

Bonsoir,

Je suis de tout cœur avec les docteurs en situation de chômage. Un drame qui traduit l’échec patent de la politique de la recherche et de l’enseignement supérieur dans ce pays.

Je sais qu’il y a de nombreux responsables de cette situation et je sais que ces responsables continuent comme si de rien n’était et ne se posent pas beaucoup de questions (puisque personne ne leur demande réellement de rendre des comptes). Dans le temps, la commission sectorielle que je présidais avait été la première à imposer un quota d’au moins deux docteurs recrutés en CDI pour l’habilitation d’un master (cette règle s’adressait surtout au secteur privé) … et je pense que ce fût l’une des raisons qui avaient conduit le ministère de l’époque à convoquer une réunion de la commission sectorielle en question et à « oublier » (c’est ce qu’ils m’avaient dit) d’inviter son président de façon à ce que celui-ci – votre serviteur – soit remplacé à cette même réunion (je ne veux pas en dire plus sur l’opportunisme et l’ingratitude des uns et des autres). J’avais également tout fait pour limiter le nombre de doctorants par directeur de thèse… Il faut savoir, qu’il y a aujourd’hui certains collègues qui dirigent plus de 70 thèses (eh oui ! ) … cette situation a été encouragée par la fameuse « prime à l’encadrement des thèses » qui a conduit à une course vers la quantité au détriment de la qualité…là aussi, on a laissé faire… bref, si j’en parle, c’est par solidarité avec tous ces docteurs qui ne s’en sortent pas…. mais également pour dire qu’il y a beaucoup trop d’impunité

Karim Ben Kahla