En Syrie, les rebelles jihadistes , qui ont lancé une vaste offensive dans le nord du pays contre les zones tenues par le régime, sont entrées ce vendredi à Alep et ont pris le contrôle de cinq quartiers, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) basé en Grande Bretagne . L’ONG, qui fait état de plus de 277 morts, a annoncé qu’une cinquantaine de localités avaient été conquises par les jihadistes depuis mercredi.
Les jihadistes et leurs alliés sont entrés vendredi 29 novembre à Alep, la deuxième ville de Syrie, bombardée pour la première fois en quatre ans, après deux jours d’une offensive fulgurante contre le régime.
Ces combats, qui ont fait plus de 277 morts selon un nouveau bilan de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, sont les plus violents depuis 2020 dans le nord-ouest de la Syrie, où la province d’Alep, en grande partie aux mains du régime de Bachar al-Assad, jouxte le dernier grand bastion rebelle et jihadiste d’Idleb.
Vendredi, deux témoins ont déclaré à l’AFP avoir vu des hommes armés à Alep et fait état de scènes de panique dans la grande ville du nord de la Syrie.
« Ils sont entrés dans les quartiers ouest et sud-ouest », a affirmé à l’AFP le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahman. Les jihadistes ont ensuite pris le contrôle de cinq quartiers de la ville, a-t-il ajouté, alors que les forces du régime « n’ont pas opposé de grande résistance ».
Selon l’OSDH, le groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS) et des formations alliées, certaines proches de la Turquie, sont parvenus vendredi matin aux portes de la ville. Les combattants « sont entrés aux abords des quartiers de Al-Hamdaniya et New Aleppo de la ville d’Alep après avoir mené deux attentats-suicides avec des voitures piégées ».
L’armée syrienne, qui a déployé des renforts à Alep, selon un responsable de la sécurité, a assuré avoir repoussé « la grande offensive des groupes terroristes » et regagné plusieurs positions.
Le groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS) et des formations alliées, certaines proches de la Turquie, ont lancé cette offensive mercredi contre les forces gouvernementales.
Des habitants d’Alep, joints au téléphone par l’AFP, ont fait part de leur inquiétude.
« Pour la première fois depuis près de cinq ans, nous entendons les roquettes et des obus d’artillerie tout le temps, et parfois les avions », a affirmé Sarmad, un homme de 51 ans. « On a peur que le scénario de la guerre se répète, et qu’on soit obligés de fuir nos maisons », a-t-il ajouté.
L’OSDH, une ONG basée au Royaume-Uni qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie, a fait état vendredi de 24 civils tués, dont 19 dans des frappes de l’aviation russe, alliée du régime, sur les zones rebelles.
Il s’agit des plus violents affrontements depuis 2020 dans le nord-ouest de la Syrie, où la province d’Alep, en grande partie aux mains du régime de Bachar al-Assad, jouxte le dernier grand bastion rebelle et jihadiste d’Idleb. Les combattants de HTS et ses alliés sont parvenus vendredi matin aux abords d’Alep, la deuxième ville de Syrie.