Tunisie : intenses consultations avec les capitales occidentales en cette fin de semaine

Durant les trois derniers jours on à assisté à une intensifications des rencontres et appels téléphoniques entre le nouveau ministre des Affaires étrangères (nommé depuis une semaine) et ses homologues européens, et ambassadeurs étrangers à Tunis.

Nous avons même vu le général américain de l’AFRICOM arriver en Tunisie pour rencontrer le ministre de la Defence et les généraux de l’armée tunisienne ( photo ci-dessus ) .

Rien ne filtre, et les éléments de langage des communiqués officiels restent neutres, superficiels : coopération, collaboration, « amitiés « .

Face à cette opacité et considérant les tensions extrêmes qui remuent la Tunisie, suite aux décisions courageuses du Tribunal administratif, introduisant de facto trois candidats aux présidentielles, certains analyses vont jusqu’à dire que la diplomatie tunisienne tâte le pouls des capitales étrangeres pour mieux valider des options et des mesures exceptionnelles à annoncer dès le début de la semaine prochaine.

La Tunisie est sur le qui-vive, la tension est à son comble suite aux conflits de décisions portant sur la liste des candidats aux présidentielles qui auront lieux dans seulement cinq semaines.

Le président Kais Saied se préparait à être élu sans difficultés, en se présentant face à deux candidats illustres inconnus en politique. Le Tribunal a remis en course trois autres candidats, des poids lourds de la politique, de par leur passé et liens stratégiques.

Trois scénarios se dessinent:

1 – On peut voir l’ISIE s’entêter et réfuter tous ou en partie les 3 candidats que le Tribunal administratif a ré qualifié pour faire partie de la liste des prétendants. Ici, on assistera à un choc qui coûtera cher à la crédibilité et légitimité de ces élections.

2- On peut reporter sine die ces élections prétextants d’un contexte défavorable et tendu, et on repoussera les élections à l’année 2025, le temps de voir les tribunaux délibérer et décider au sujet de dossier de poursuite relativement à certains candidats.

3- On peut décréter le gel des travaux du tribunal administratif et l’annulation de ses décisions, pour diverses raisons, évoquant des conflits d’intérêt ou encore des dossiers de collusions, appelant au scandale.

A suivre…

 Source : Economics for Tunisia, E4T