Quand la Tunisie rate son rendez-vous Africain

Ezzeddine Zayani

Ezzeddine Zayani

Au sommet France Afrique tenu à Bamako au Mali les 13 et 14/1/2017, 35 chefs d’Etat et de gouvernement africains avaient pris part à ces importantes retrouvailles africaines placées cette année sous le thème « pour le partenariat, la paix et l’émergence » .Chaque mot aurait du avoir son pesant d’or pour un pays comme la Tunisie que son chef de gouvernement si Youssef Chahed n’a pas jugé utile de se déplacer et d’assister à ce sommet.

En effet partenariat veut dire coopération, nouveau marchés, paix signifie participation aux initiatives et aux opérations de maintien de la paix et émergence implique la participation avec les cadres et compétences tunisiennes aux efforts de développement de l’Afrique. Dans l’esprit de quelques « responsables » tunisiens, ce sont les autres pays du continent qui doivent venir nous chercher ! C’est là toute l’erreur.

Le président du Kenya a participé à ce sommet avec une délégation de 90 personnes en vue de faire une campagne de lobbying tous azimuts en faveur de la candidate kényane au poste de président de la commission de l’Union Africaine, Amina Mohamed, actuel ministre des affaires étrangères du Kenya.

Celui qui ne bouge pas risque de ne rien obtenir. Ce n’est pas la visite attendue du chef du gouvernement dans 3 pays africains qui va changer la donne. Nombreux de ses prédécesseurs l’avaient fait et sans succès. Ce qu’il faut c’est de recevoir les hôtes africains à un très haut niveau.

Le ministre congolais venu récemment remettre une lettre d’invitation au sommet de Brazzaville était reçu uniquement par son homologue. En Algérie, le premier ministre a pris la peine de recevoir l’émissaire congolais.

Si nous continuons avec ce même esprit,nous risquerons de nous trouver avec un petit groupe de participants lors du sommet de la francophonie prévu à Tunis en 2020 !!!

Ezzeddine Zayani