Je ne comprends pas toute cette indignation à laquelle s’abandonnent si volontiers les Tunisiens à cause du jeu qui a été diffusé, hier soir, sur la chaîne Ettasia et que d’aucuns n’ont pas hésité à qualifier de tendancieux. Même si c’est fait avec mauvais goût, une once d’érotisme dans ce pays de culs-bénits où l’on censure encore les smacks à la télé ne peut faire que du bien.
En revanche, ce qui me dérange le plus dans toute cette histoire, c’est l’hypocrisie de l’animateur Naoufel Ouertani. Tantôt il se plaît à la grivoiserie, tantôt il fait la morale à tout le monde, exige de ses invités des excuses en public pour les « péchés » qu’ils ont commis, tout en s’adonnant aux accusations inquisitrices, au discours qui dégouline de morale et à toutes sortes de mièvreries dont raffole la populace.
Franchement, les jérémiades et indignations des vierges effarouchées et des clercs des temps modernes mettent mes nerfs à rude épreuve. Je pense aussi que, sans être à l’origine de l’esclandre et bien loin de moi l’idée de jouer au psychologue du dimanche, la frustration sexuelle des gens et la jalousie viennent accroître ce sentiment d’indignation. En fait, el qo7b n’est pas du côté qu’on croit.
Pierrot LeFou
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