La plus grande raffinerie de pétrole de Syrie, basée à Banias, a cessé de fonctionner faute d’or noir iranien. Le directeur de l’établissement a indiqué que les nouveaux maîtres de Damas tablaient sur une levée des sanctions économiques pour relancer les importations de brut.
Allié traditionnel de Bachar el-Assad, l’Iran a décidé de quitter le territoire syrien au lendemain de la prise du pouvoir par les djihadistes emmenés par Hayat Tahrir el-Cham. Ce départ précipité n’a pas été sans conséquences économiques.
Le Financial Times a rapporté le 19 décembre que la raffinerie syrienne de Banias, la plus grande de Syrie, avait suspendu ses opérations après avoir cessé de recevoir du pétrole brut iranien. Le directeur général de cette raffinerie, Ibrahim Muslim, a indiqué au quotidien britannique que «90%» du pétrole brut du pays provenait auparavant d’Iran avant la chute de Bachar el-Assad. La ville se trouve sur la côte méditerranéenne.
Des zones pétrolifères sont présentes sur le territoire syrien mais sont contrôlées par les Forces démocratiques syriennes (FDS), dirigées par les Kurdes et soutenues par les Américains.
HTC mise sur la levée des sanctions
Le directeur général de la raffinerie de Banias, qui raffine entre 90 000 et 100 000 barils de brut par jour, a indiqué qu’elle avait produit le 20 décembre son dernier lot d’essence, expliquant : «nous effectuons uniquement des travaux de maintenance qui prennent peu de temps afin d’être prêts lorsque le pétrole brut sera disponible».
Ibrahim Muslim a par ailleurs indiqué que les nouveaux maîtres de Damas comptaient sur la levée des sanctions occidentales, ce qui permettrait d’importer du pétrole de sources non-iraniennes et d’acheter des pièces de rechanges. La pénurie de pétrole constitue un défi majeur pour le gouvernement intérimaire syrien alors qu’il tente de maintenir les services de base et de relancer l’économie ravagée par la guerre.